Par Curiosity.
Avez-vous entendu parler de cette nouvelle tendance sur les réseaux sociaux ? Celle qui prône l’idée de partir à l’autre bout de l’Europe pour quelques heures de balade et un déjeuner avec vue, mais dont l’impact carbone affole les experts, à l’heure de l’urgence climatique. On appelle ça les “extremes day trip”.
En réaction à ce mode de vie, Victoria Guillomon, l’une de nos talkeuses, et Johan Reboul, ont décidé de réaliser un film documentaire : Shimla. Victoria s’y décrit comme une femme ancrée dans son époque : hyperactive, hypersensible, hyperconnectée, droguée au toujours plus… alors elle décide d’embarquer Johan dans un périple à travers le monde pour rejoindre l’Inde sans prendre l’avion : une fugue des temps moderne.
Dans un monde qui célèbre la rapidité, la performance et la disponibilité permanente, le film évoque l’idée que prendre le temps est devenu un acte presque subversif. Comme si s’arrêter pour respirer, observer ou simplement être, allait à l’encontre du bon sens. Et pourtant, jamais nous n’avons eu autant besoin de lenteur.
Ralentir, c’est se réapproprier son rythme, c’est choisir de ne pas combler le vide par des écrans, des activités, des personnes à voir et se laisser happer par l’urgence collective... C’est, en un mot, résister. Résister à la fatigue mentale, à la fragmentation de l’attention, à la perte de lien avec soi-même et avec les autres.
Pendant longtemps, on nous a appris à être disponibles, efficaces, utiles. Pas forcément à être présentes à nous-mêmes. Alors oui, prendre le temps, ce n’est pas anodin. C’est même parfois un acte profondément politique. Un “non” à l’injonction d’être partout pour tout le monde. Un “oui” à soi-même, à son corps, à ses désirs, à son rythme. Et pour les femmes, c’est parfois encore plus que ça, c’est un acte fort. Entre les charges mentales, les responsabilités familiales, professionnelles, sociales — souvent cumulées — s’offrir un vrai moment à soi peut presque sembler… coupable. Et pourtant. Ce n’est pas égoïste. C’est réparateur. C’est nécessaire.
Pour cela, certains lieux ont ce pouvoir particulier : celui de suspendre le temps. Ces espaces nous invitent à écouter autrement, à célébrer la vie sans agitation, à honorer l’instant, le lieu, les gens — sans écran, sans vitesse, sans pression.
Imaginez un instant : vous, installée confortablement sur la plus belle péniche de Paris navigant sur la Seine, la ville qui défile lentement autour de vous. Ou bien dans un chalet isolé en pleine nature avec une vue imprenable sur le Mont-Blanc ou au pied des pistes de Cordon là où le silence des montagnes vous invite à écouter vos pensées plutôt que le bruit des notifications. Ou encore dans un hôtel spa ou un lodge esprit “maison de famille” en Bretagne, au bord de la mer, loin des sentiers battus.
Ces endroits ne sont pas que des refuges pour âme fatiguée, ils sont aussi des terrains parfaits pour réinventer la célébration. Parce qu’on peut célébrer un anniversaire, un nouvel an, un EVJF, une séjour en famille, un mariage, une soirée romantique… sans fanfares ni agenda surchargé. L’objectif ? Graver ces instants dans la mémoire et créer des souvenirs durables.
Parce que chaque fois qu’une femme prend le temps, elle reprend un peu de pouvoir. Celui de dire « je mérite ça », sans justification. Celui de célébrer sa vie, pas seulement les autres. Celui de créer de l’espace pour ce qui compte vraiment. Alors, prête à prendre le temps ? À célébrer sans courir ? Promis, votre esprit et votre corps vous diront merci — votre connexion Wi-Fi un peu moins, mais ça, c’est une autre histoire.
Article écrit pour One Expérience.
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